Les tickets restaurant sont un avantage social très apprécié des salariés, leur permettant de se restaurer à moindre coût pendant leur pause déjeuner. Mais pour les restaurateurs et commerçants, l’encaissement de ces titres repas peut soulever quelques questions. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour bien encaisser les tickets restaurant dans votre établissement.
Les conditions pour accepter les tickets restaurant
Pour pouvoir encaisser des tickets restaurant, votre établissement doit remplir certaines conditions. Tout d’abord, vous devez proposer de la restauration traditionnelle avec un espace dédié à la consommation sur place. Les tickets sont également acceptés pour l’achat de fruits et légumes, de produits laitiers ou de préparations alimentaires directement consommables.
Ensuite, vous devez vous affilier auprès des sociétés émettrices de titres restaurant comme Edenred, Natixis Intertitres, Apetiz ou encore Chèque Déjeuner. Cette affiliation est gratuite mais obligatoire. Une fois affilié, vous recevrez des bordereaux de remise pour renvoyer les titres repas à l’émetteur afin d’obtenir leur remboursement.
Bon à savoir : La Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR) est l’organisme officiel gérant l’agrément des émetteurs de titres restaurant en France. Elle veille au respect de la réglementation en vigueur.
Les règles d’utilisation des tickets restaurant
Lors de l’encaissement de tickets restaurant, vous devez vérifier leur authenticité et leur validité. Chaque titre a une valeur faciale déterminée, classiquement de 9€ ou 10€, avec une date limite d’utilisation. Les tickets sont valables du 1er janvier au 31 janvier de l’année suivante. Passée cette date, ils sont périmés.
En tant que restaurateur, vous avez l’obligation d’accepter les tickets restaurant comme moyen de paiement, y compris les dimanches et jours fériés si votre établissement est ouvert ces jours-là. Cependant, vous n’êtes pas tenu de rendre la monnaie sur un ticket restaurant, me pour quelques centimes. Le montant du repas doit être égal ou supérieur à la valeur du titre. Vous pouvez aussi refuser les tickets au-delà d’un certain montant, par exemple 25€.
A noter : Les salariés bénéficiaires ne peuvent régler qu’un repas compris dans la limite de 25€ par jour, me s’ils disposent de plusieurs tickets restaurant.
Exemple : Pour un ticket restaurant de 9€, l’employeur contribue en général de 5,40€ à 5,94€. La part restante de 3,06€ à 3,60€ est à la charge du salarié. Ces montants sont exonérés de charges sociales et d’impôt pour l’employeur comme pour le salarié.
Les bonnes pratiques d’encaissement des tickets restaurant
Lorsque vous recevez un paiement par ticket restaurant, veillez à bien détacher le ticket de sa souche et à l’oblitérer ou le signer immédiatement. Cela évitera que le ticket puisse être réutilisé. Attention aussi aux tickets falsifiés ou photocopiés, n’hésitez pas à les refuser et à les signaler à l’émetteur concerné.
Pour faciliter le suivi comptable, il est conseillé d’avoir une gestion de caisse séparée pour les paiements en tickets restaurant. Vous pouvez aussi utiliser un logiciel de caisse certifié qui vous permettra d’éditer des états récapitulatifs et d’automatiser vos déclarations auprès des émetteurs.
La dématérialisation des tickets restaurant
Avec la digitalisation, les tickets restaurant se dématérialisent de plus en plus, remplacés par des cartes à puce rechargeables. Pour les restaurateurs, cela implique d’avoir un terminal de paiement electronique adapté. L’avantage est que le remboursement des transactions est automatisé.
Certains salariés utilisent aussi leur smartphone pour payer avec des tickets restaurant dématérialisés, via Apple Pay, Google Pay ou des applis dédiées des émetteurs. Une tendance qui devrait se généraliser dans les années à venir, les titres papier étant voués à disparaître progressivement.
Que faire des tickets restaurant périmés ou non utilisés ?
Si des clients vous présentent des tickets périmés, vous devez malheureusement refuser la transaction. Vous pouvez leur suggérer d’en faire don à des associations caritatives comme la Croix Rouge qui organise chaque année une collecte nationale de tickets restaurant non utilisés.
En tant que restaurateur, si vous avez reçu des tickets qui n’ont pas pu être utilisés avant leur date limite, vous pouvez les retourner à l’émetteur dans les 3 mois qui suivent la fin de validité. Au-delà, les titres ne seront plus remboursés. Pensez donc à renvoyer régulièrement vos bordereaux de remise pour ne pas perdre d’argent !
Définition : Les « préparations alimentaires directement consommables » acceptées pour le paiement en tickets restaurant incluent les sandwichs, salades, plats préparés frais ou à réchauffer. En revanche, les plats surgelés à décongeler chez soi ne sont pas éligibles.
En maîtrisant bien les règles d’utilisation et d’encaissement des tickets restaurant, physiques ou dématérialisés, vous pourrez en faire bénéficier pleinement votre établissement. C’est aussi un argument à mettre en avant dans votre communication pour attirer la clientèle le midi. Car le fait d’accepter les tickets restaurant reste au final un avantage compétitif indéniable pour optimiser votre chiffre d’affaires.
Les points clés à retenir :
- Affiliez-vous gratuitement auprès des émetteurs agréés par la Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR)
- Vérifiez la validité et l’authenticité des tickets présentés, attention aux falsifications
- Respectez le plafond d’utilisation de 25€ par jour et par salarié, me avec plusieurs tickets
- Oblitérez ou signez immédiatement les tickets reçus pour éviter la réutilisation
- Renvoyez régulièrement vos bordereaux de remise à l’émetteur pour être remboursé
- Mettez en place une gestion de caisse dédiée, idéalement avec un logiciel certifié
- Proposez le paiement mobile pour les tickets dématérialisés via Apple Pay, Google Pay, etc.
- Communiquez sur votre acceptation des tickets restaurant pour attirer les actifs le midi
Bon à savoir : Si un salarié est en télétravail de façon régulière, son employeur peut lui verser une indemnité repas équivalente à la participation patronale habituelle sur les tickets restaurant. Une alternative intéressante pour les entreprises.
Enfin, n’oubliez pas que me si la réglementation des tickets restaurant peut sembler contraignante, c’est avant tout un excellent moyen de fidéliser votre clientèle le midi. En acceptant ce mode de paiement très prisé des salariés, vous vous donnez un avantage concurrentiel certain pour développer votre activité.
A noter : En cas de mauvaise utilisation avérée des tickets restaurant (revente au noir, échanges, etc.), les fraudeurs risquent une amende de 45 000€ et jusqu’à 3 ans de prison pour travail dissimulé ! Les contrôles inopinés se multiplient, alors restez vigilants.
En maîtrisant les bonnes pratiques d’encaissement des tickets restaurant, vous transformerez cette contrainte administrative en véritable opportunité commerciale. Votre clientèle d’actifs n’attend que ça !
